La France des 2 extrêmes – Le Pen Vs Mélenchon Le Cyclone face à l’Ouragan

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On élit d’abord un caractère. L’élection Présidentielle est un peu comme un “recrutement” de haut niveau de la personne qui va le mieux correspondre à la gouvernance du pays ! Accessoirement un programme ou un parcours politique… Même si pour ces deux candidats le marquage Droite / Gauche dans les extrêmes rehausse un paysage d’idées politiques bien extrême et opposé.  On se laisse séduire surtout par un tempérament puisque celui-ci, tout au long d’une campagne électorale, devient forcément visible au gré des «petites phrases» et des interviews et reportages «sentis» portant sur l’homme, sa famille, son couple, ses hobbyes, son enfance, ses amitiés, ses coups de coeur, enfin toutes ces choses si personnelles qui le rapprochent finalement de nous tous, les électeurs. La plainte des électeurs pour bon nombre d’entres eux votent plus par défaut que par conviction. Pourtant 11 candidats se font face, un choix bien copieux ! …

Dès le premier tour de l’élection présidentielle, l’électeur a le choix entre plusieurs caractères. Ceux-ci peuvent repousser le citoyen, comme il peuvent l’attirer. Dès que le citoyen est fortement conquis, même de façon irrationnelle, il a voté ! L’acte de voter ressort ainsi du pari sur l’homme, du mouvement de sympathie immédiate ou de répulsion, tous sentiments que la réalité politique (le programme, la fidélité au camp de droite ou de gauche) corrige peu, en tout cas peu chez les électeurs «de base» pour qui la seule manière de deviner sa proximité avec le candidat se limite principalement à la télévision, aux journaux et aux «buzzs» sur Internet. Nous en avons eu la démonstration récemment suite au débat des Onzes, avec les injonctions de Philippe Poutou qui ont fait le Buzz et l’on fait monter dans les sondages avec  Jean Luc Mélenchon. Bien sur on pourrait douter de la véracité statistique tant elle est controversée et dites orientée. C’est à prendre avec précaution bien sur, mais ce qui nous intéresse ici c’est les fluctuations des futurs citoyens électeurs sensibles à la personnalité politique.

Un deuxième tour annonce un face à face Le Pen – Macron. Peut-être n’en sera t-il rien de cela et pour ma part je verrais plutôt un Fillon – Le Pen. Cependant il m’apparaissait cette semaine une nouvelle hypothèse que les sondage n’écartent pas ! Mélenchon – Le Pen ! Il m’apparut évident de faire leurs portraits tant politiques que psychologiques ! Surtout que ces deux là sont un peu de la même trempe ! Directs, francs tireurs, le regard perçant, le ” parlé” saisissant, la colère jamais bien loin et un tempérament de chef ! Marine version féminine et Jean-luc version gladiateur.

Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon ont une base de personnalité commune. Dans la grille de lecture de l’Ennéagramme ( il y a neuf bases de départs) dont je me serts  pour sortir une interprétation de leur caractérologie , c’est vraissemblablement la base 8 dites la base des chefs, des leaders. Voici un extrait de mon livre qui donne des indications sur cette base de personnalité.

Le Type 8

Appelé aussi le chef ou le justicier, le Huit perçoit le monde comme dur et injuste, un monde où il y a des faibles et des forts et où apparaître faible est dangereux. Sa terreur : quelle horreur si un salaud me tenait en laisse et me fasse valser à sa fantaisie ! Il cherche à gagner le respect en se montrant puissant et en dissimulant sa fragilité. Il forge son chemin par la force et préfère vous avoir contre lui plutôt que de ne pas savoir où vous vous situez. Son attention est centrée sur les rapports de pouvoir ainsi que sur le contrôle de l’espace et de l’autorité. Il aime le parler franc et direct et a de l’énergie à revendre ! Défend les faibles et ne supporte pas l’incompétence et les tracas ou lenteurs administratives. Il aime les situations fortes et les gens de caractère.

Au niveau émotionnel, la luxure est déterminante. Le désir se manifeste par la possession ou le renoncement en tête-à-tête, l’amitié en société et le confort matériel et la sécurité dans la survie. Il exprime son amour sous forme de protection, d’autorité et de contrôle. Il se sent concerné par la justice et le pouvoir et évite les témoignages de faiblesse. Impulsif, ex- cessif dans son style «tout ou rien», son manque de compromis et ses exagérations, la colère ne lui fait pas peur. La raison du plus fort est tou- jours la meilleure et une bonne attaque est la meilleure des défenses. Il a du mal a reconnaître les besoins et les émotions d’autrui et tend à igno- rer les points de vue différents ne s’attachant qu’à sa propre vérité.

Le Huit est en proie à l’arrogance, qui l’amène à adopter une attitude détachée, presque méprisante, à l’égard de ceux pas sa vision du monde. Il s’agit là d’un habile moyen de masquer un sentiment d’impuissance. Au niveau mental, la vengeance est fondamentale. En situation de sécu- rité, il tend vers l’altruiste car ouvertement possessif et secrètement sen- timental il se tourne vers les autres en donnant ou en reprenant. En situation de stress, il tend vers l’observateur à travers l’introspection et la prise de conscience, lorsque l’opposition n’a plus d’effet.

Le Huit voit de la vertu dans le fait de se montrer forts contre les autres. Selon son estimation, être vraiment quelqu’un, c’est s’assurer de sa di- gnité en restant le maître. C’est pourquoi le Huit n’éprouve aucun remords de conscience à intimider les autres. Pour lui, c’est une immense qualité, même si celle-ci tourne à l’arrogance. Le Huit considère au contraire que la faiblesse est un vice, qu’il ne faut donc jamais consentir à laisser les autres prendre avantage sur soi. Dans ces conditions, comment «les au- tres» pourraient-il être aimables ?

(extrait de Qui suis-je ? Qui es-tu ? Essai sur le développement personnel. Sophie Hardy, éditions Sokallis, Juin 2011.)

Marine Le Pen l’oeil du Cyclone 

Héritière d’un tempérament, la troisième fille de Jean- Marie Le Pen est un personnage télégénique de forte amplitude. Que cela soit pour ses admirateurs ou ses adversaires, elle sera, avec Jean-Luc Mélenchon, le sel de cette campagne.

Venue à la vie consciente en 1975 à huit ans avec l’attentat à la bombe de la rue Poirier au domicile familial, Marine a vu son adolescence marquée par le divorce fracassant de ses parents qui se haïrent tellement à cette occasion que Pierrette Le Pen, partie avec un journaliste de passage, avait fini par poser nue dans les pages du magazine frivole Lui,  juste pour faire vraiment mal au défenseur de la France chrétienne et de l’ordre moral… Marine a du détester cet épisode.

Contrairement à ses soeurs ainées qui furent élevées par un père militant tirant le diable, Marine, plus jeune, connut les années moins frugales qui succèdèrent chez les Le Pen à l’héritage des ciments Lambert et à l’installation dans la villa Empire du parc de Montretout.

Grandie dans les paillettes discos du FN conquérant des années 80, Marine Le Pen a été dès le début dans l’oeil des médias. On la voit déjà avec ses deux soeurs sur les plateaux de « L’heure de vérité » qui acheva le lancement de son père dans le grand jeu…

Le divorce de ses parents quand elle a dix-sept ans la fait entrer dans le drame, dans la vie.

Durant ses années de fac de droit à Paris, Marine se fait une réputation de fêtarde et de bonne camarade : elle adore l’ambiance potache, entre bières et cigarettes. On l’aperçoit avec la joyeuse bande du groupe Jalons, elle se fait des amis solides et fidèles dans les rangs des militants fachos du GUD d’Assas, comme le sulfureux Frédéric Chatillon. En effet, plutôt que de lire les classiques nationalistes -Maurras ou Barrès- ou de rechercher les éditions rares de Louis-Ferdinand Céline, elle a toujours préféré refaire le monde jusqu’à l’aube après un passage à l’Apocalypse, la célèbre boite de nuit de l’époque. L’été, ses virées dans les boîtes de nuit de La Trinité-sur-Mer -où tout le monde se souvient d’elle- remplaceront l’Apocalypse.

De sa jeunesse étudiante, Marine ne retirera que du bonheur et des atouts dont celui qui lui est le plus utile désormais : comme toutes les nightclubeuses éprouvées, Marine n’a plus peur des hommes.

Après ses études de droit à la faculté d’Assas, Marine est devenue avocate, formée par Georges-Paul Wagner, l’avocat maurasien de son père.

Mais, à cause de son nom, de sa ressemblance, de son allure, et même de sa voix, Marine est vouée aux causes perdues, aux comparutions immédiates, et aux dossiers pourris. A cette époque encore, quand Marine entre dans la cafétéria du palais de justice, il y a toujours quelqu’un pour se lever et quitter la salle. C’est là que Marine apprit définitivement à sourire de la façon carnassière et bravache qu’on lui connait parfois.

«Les plaidoiries pour les immigrés (car elle en a déclamé beaucoup !) ou le contentieux électoral à la 17ème chambre ont des attraits limités à ses yeux» écrira Charles Jaigu dans un portrait de l’hebdomadaire Le Point. Elle fait une tentative pour devenir avocate d’affaires. Les clients lui tournent le dos. Alors Marine renonce et devient, en 1994, la conseillère juridique de son père au FN. Elle s’installe pour la première fois vraiment au Front National. Elle n’en partira plus.

Dans une récente interview accordée à un quotidien marseillais, Marine explique son choix : «la question pour moi, plus jeune, n’était pas de savoir ce que j’allais faire, mais ce qu’on allait me laisser faire. Il est rare dans une vie d’être à ce point contrainte dans les choix que l’on fait. J’ai plutôt tenté d’échapper à la politique en faisant du droit. Mais le goût de la politique est un virus, pas un choix de carrière». C’est clair. On a compris. On ne se refuse pas à son père quand on lui ressemble autant.

Trois ans après son arrivée au FN, en 1997, à la faveur du Congrès de Strasbourg, son père essaiera, sans succès, de l’imposer au comité central dominé en ce temps- là par les mégrétistes qui désapprouvaient la «dérive monégasque» de leur parti.

A 24 ans déjà, elle s’était un peu présentée dans le 17ème arrondissement de Paris aux législatives de 1993, mais ce n’était encore que de la figuration. Mais là, en 1997, dans la 13ème circonscription de Lens-Liévin, Marine se jette dans le grand bain.. C‘est d’ailleurs le temps avant-coureur du grand schisme avec Bruno Megret, Marine Le Pen fera campagne à l’économie. Pas de meetings, mais un méticuleux porte-à-porte. Elle passe bien et elle s’en aperçoit.

En plus, elle tient la bière…

Après dix années d’une implantation nordiste patiente qui lui a déjà donné une écharpe tricolore de conseillère régionale, c’est en 2007 que Marine Le Pen décide de s’implanter à Hénin-Beaumont, une commune ouvrière de 26000 habitants située dans l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais. Grâce à Marine, Hénin-Beaumont, sera désormais une ville très connue…

C’est Steeve Briois, le responsable local du Front national, conseiller municipal d’Hénin-Beaumont conduisant depuis près de quinze ans un important travail d’implantation dans cette ville, qui a appelé Marine sur ce bon coup… Accusée naturellement par ses adver- saires de n’être qu’une « parachutiste parachutée », Marine Le Pen expliquera le choix de sa nouvelle circonscription par le fait que celle-ci serait «symbolique des problèmes majeurs de la France : chômage, délocalisation, insécurité». Marine commence sur les cha- peaux d e roues car, dès le début de la campagne, un ancien adjoint socialiste, Daniel Janssens, secrétaire de la section du PS à Leforest pendant près de 20 ans, prend la tête du comité de soutien à Marine Le Pen en déclarant vouloir «donner un coup de pied dans la fourmilière». S’il ne s’agissait que de cela, c’est réussi, car effectivement, les fourmis seront affolées… Marine vient, avec chance, de jeter son dévolu sur un petit réseau socialiste gentiment corrompu guetté par les scandales, les tribunaux, les psychodrames, les divisions, et les dissolutions par le Préfet…

Alors qu’elle peine encore à s’imposer au sein du FN ancienne manière, Marine est le seul membre du parti à se qualifier au second tour des élections législatives du 17 juin 2007. En rassemblant une grande partie de l’électorat de droite, elle réalise alors un score de 41 % face à son concurrent socialiste du second tour. C’est une entrée fracassante. L’affaire s’est faite là encore en famille avec le soutien efficace de sa soeur Yann, elle aussi permanente du Front et superintendante de cette «petite entreprise familiale». Yann veille sur Marine et l’appelle sans relâche.

Dans le même temps, divorcée, mère de trois enfants, dont deux jumeaux, Marine cherche désespérément l’homme qui la fera taire dans l’intimité, comme dit Adrienne Pauly dans sa chanson «j’veux un mec» où elle appelle «ah, si tu pouvais me faire taire !»… Ce n’est pas facile avec Marine. Elle passe ainsi quelques années avec Eric Iorio, qui commença colleur d’affiches au Front et dont elle fit un dirigeant chargé de la stratégie électorale du mouvement. A cette époque, Marine et Eric vivent dans l’une des dépendances de la villa de Montretout. Tous deux animent l’association Générations Le Pen créée par son beau frère Samuel Maréchal et dont elle fera désormais son courant au sein du FN.

Puis Eric Lorio, un peu mince, physique trop nerveux, laissera sa place à Louis Alliot, un rugbyman à l’accent ariègeois. D’une manière générale, Marine a toujours choisi des compagnons qui avaient au moins les idées de son père.

Récemment, Marine a écrit un livre. Au fil du temps, elle qui n’était pas franchement une intellectuelle, s’est mise à lire et elle à fini par aimer cela. Mais que veut- elle ? Elle répond sans complexe : «Je veux la maîtrise du véhicule. Reprendre le volant aux marchés financiers alors que Sarkozy ne fait qu’appuyer sur l’accélérateur. Je nationaliserai les banques de dépôt et renégocierai les traités pour mettre fin au pillage organisé. La mondialisation heureuse a été une erreur majeure. On ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés, disait Einstein. Il faut tout changer. Il n’y aura pas de renaissance sans renaissance de la classe politique». Comme Jean-Luc Mélenchon, elle veut les clefs du camion et elle le dit, puisqu’elle le pense.

D’ailleurs, depuis qu’elle a pris la présidence du vieux parti de son père, Marine a effectivement tout changé. Elle a viré tout le monde et s’est entourée d’une équipe limitée,  constituée de français d’origines différentes et d’identités sexuelles différentes , qu’elle rudoie un peu au point qu’elle compte déjà des ennemis parmi ses anciens amis proches…

Sur le plan de l’image, Marine est à l’offensive. Pendant les six premiers mois de sa présidence au FN, elle avait déjà déposé une vingtaine de plaintes en diffamation. Selon plusieurs commentateurs, cette salve judiciaire concoure à la dédiabolisation du FN : Marine veut intimider ses détracteurs pour empêcher la calomnie, elle attaque tout de suite, sans faiblesse et développe en même temps une nouvelle stratégie de communication pontilleuse. Le trésorier du parti et avocat Wallerand de Saint-Just admettra publiquement l’existence de nombreuses procédures pénales et commente que «le FN ne se fera plus marcher sur les pieds désormais» : Marine, non plus, apparemment…

Marine est sans cesse invitée sur les plateaux de télévision où chacun guette en elle un «moins bien» par rapport à son père. Cependant, elle résiste, fait monter l’audimat, se débat, dédaigne les pièges, délivre son nationalisme à l’estomac d’une voix éraillée à force de fumer et de parler un ton trop haut… Bref, elle est effec- tivement «le fils que Jean-Marie n’a pas eu», et elle s’en sort comme un «vrai mec»…

En plus, elle commence à impressionner dans le privé. “J’ai plutôt apprécié sa volonté de ne pas copiner hors antenne. Elle ne joue pas la fausse connivence”, atteste le député socialiste André Vallini qui l’a croisée back stage….

Au plan médiatique, la diabolisation a donc vécu. Marine Le Pen a été la vedette de toutes les émissions littéraires ou politiques, telles que Mon beau miroir, sur Paris Première, qui confronte les politiques à un panel de Français derrière un miroir sans tain. “Je suis un produit d’appel”, s’y réjouira-t-elle.

Pour parfaire sa formation, Jean-Marie Le Pen, qui lui téléphone en permanence et la suit encore presque partout, lui a conseillé de s’intéresser à la vie de ses militants: “Il faut que tu saches que tu es un élément de leur vie affective.” C’est un conseil judicieux car, contrairement à ce que pourrait laisser croire son image média- tique ouverte et décontractée, la benjamine du chef a tendance à créer du clivage en interne. “Elle peut se montrer cassante, voire méprisante avec le personnel”, confiait récemment un anonyme prudent de son entourage.

Sur le plan doctrinal, Marine a beaucoup gardé (la préférence nationale, la lutte contre l’immigration, la peine de mort…) et aussi un peu nettoyé sous les tapis en remplaçant le racisme sous-jacent du vieux FN par une simple attitude islamocritique inspirée par les anciens chevenementistes de Riposte Laïque. Là dessus, elle a ajouté le retour au Franc et puis du social, plein de social, et même un peu de planification marxiste et des nationalisations anti-libérales… Toutefois, son thème de prédilection reste la fermeté judiciaire développée à longueur de nouveaux faits-divers révoltants…”Moi, je suis pour la peine de mort, car nos sociétés ne sont pas des sociétés de Bisounours…”, lache-t-elle souvent, comme pour nous rendre service…

Ce que j’observe chez Marine, fille d’un autoritaire d’estrades, c’est son style «grande gueule» jamais pris en défaut. Marine a en effet le don de la conviction : c’est un chef, une battante, par le sang comme par sa nature personnelle. Marine est un énnéatype 8 éclatant. Aussi, elle prend un plaisir permanent à changer l’avis que l’on porte sur elle. Chez, elle, c’est une jouissance, c’est pourquoi son entreprise de nettoyage du vieux FN la passionne. Pour elle, ce n’est pas une corvée, mais une excitation. Marine aime la politique comme les oiseaux aiment les vents porteurs…

Dans le parralèle auquel nous conduit ici le voisinage de Marine avec Jean-Luc Mélenchon à l’intérieur du même énnéatype 8 où se rencontre sans hasard les deux candidats «populistes» de cette élection, il est important de signaler que les 8 femmes sont d’une autre amplitude que les 8 hommes. Marine mangerait Jean- Luc tout cru, tout 8 qu’il est. Certes, leur base égotique est la même, mais l‘énnéatype 8 offre la particularité d’inverser la puissance homme/femme. L’énéatype 8 femme est autrement plus dévastateur que le 8 homme chez qui les particularités musclées de son énnéatype se confondent bien souvent avec un simple excès de vi- rilité parce qu’on le dira simplement plus macho que les autres mâles. Pour la femme 8, qui se comporte comme un homme, voire bien au-delà de ce que peut faire un homme, l’originalité de son tempérament se trouve multipliée : la femme 8 n’a aucune limite, elle peut baiser comme un homme, cogner comme un homme, exploser comme un homme, rudoyer comme un homme, secouer son partenaire comme un homme… Et tout cela avec un physique de femme qui laisse souvent surpris et pantois puisque le 8 femme, souvent jolie, est toujours à contre emploi, c’est le moins que l’on puisse dire.

Une fois pour toutes, le 8 femme n’a aucune adhésion intérieure à sa féminité. Elle n’est pas le genre à se poudrer pendant des heures, ni à passer son temps devant les vitrines pour hésiter longtemps entre plusieurs chouchou roses… La garde-robe de Marine est visiblement pauvre, car, dans la vie, la femme 8 enfile un vieux pull, un jean et hop ! Elle est prête au combat. Bien sûr, Marine sait se plier de temps en temps à ce que la société attend d’une femme dans certaines occasions, mais alors elle joue à la femme, tant son naturel est avant tout à la liberté qu’ont les «mecs». Dans sa tête, Marine n’est donc pas une faible femme, elle n’est qu’un désir d’être chef, de maitriser toutes les situations, et d’échapper à toute forme de domination.

Dans la vie quotidienne, le 8 femme est une énergie. On ne la lui fait pas. Elle peut facilement se mettre en colère, mais alors quelle colère ! C’est soudain des crapauds qui sortent de sa bouche, le diable parle en ventriloque à travers elle, à cet instant, elle ne fait pas de quartiers et peut écraser jusqu’à ses entiments les plus réels. En effet, la particularité du 8 femme est l’absence de limites dans l’explosion. Dans ces moments, l’Autre n’existe plus et le 8 se montre de mauvaise foi, injuste, manie le déni de façon éhontée, incarne une justice inflexible parce que totalement personnelle et égoïste. On le regarde alors comme un tyran.

N’oublions pas à ce propos que le 8 vit dans un monde de rapports de forces. La vie est pour lui un combat permanent. Alors pensez donc, quand on se retrouve présidente du parti le plus détesté de la terre, quel challenge merveilleux ! Autour de l‘énnéatype 8, circulent les forts et les faibles dont il ne faut surtout être. Aussi, il s’agit de ne montrer surtout aucune faiblesse qui exposerait le petit coeur tendre et enfoui qui démange le 8 femme, cette honte, ce boulet, ce péché originel de faiblesse. Dans l’esprit de Marine, la sensibilité est fatalement une faiblesse. Pleurer devant elle, ce n’est pas l’attendrir, c’est se condamner irrémédiablement. D’où la dureté métallique que virent en Marine tous ceux qui se confrontèrent à elle sans avoir véritablement réalisé quel mur était devant eux. Marine, un chef, un vrai chef jusqu’au bout des ongles, au contraire de Jean-Marie Le Pen, un 6 auquel, sorti des tribunes de meetings, son énnéatype donnait moins de talent naturel sur le registre particulier du commandement.

Au quotidien, l’énnéatype 8 aime la vie par tous les bouts, aime les gens extrèmes, originaux, forts, sans ambiguités… L’écolodroitier Ozon et l’antisionniste Soral, des baroques de grand style totalement atypiques et réprouvés, impressionnent Marine et la font frissonner jusqu’à la camaraderie et l’amitié. Marine adore aussi ses anciens copains fachos du GUD auxquels elle pardonne tout, même s’il faut bien les cacher en ne leur confiant que la partie technique de sa communication, comme à Frédéric Chatillon.

D’une manière générale, le 8 a peur de la trahison, des mous et des esprits indécis ou félons. Marine préfère donc s’en remettre à une petite équipe soudée de fidèles inconditionnels. D’un autre côté, l’énnéatype 8 femme, angoissé par le risque de se voir dominé autant que par celui d’être déçu, craint son propre choix amoureux. Et si l’homme choisi allait mollir ? Et si celui-ci allait au contraire la dominer et s’ériger en maitre? Ce paradoxe rythme la vie amoureuse de Marine. Etre épatée, oui, être dominée, non. Louis Alliot, effacé et peu brillant, mais solide et tenace, imposant de carrure et de mâchoire, «fait homme». Le 8 femme aime les hommes qui font homme mais à la condition que ceux-ci ne leur refusent pas la liberté d’être «comme un homme».

Dans un groupe, notre Marine est naturellement à l’aise pour peu qu’elle soit le chef. A cette condition, elle fait un excellent équipier qui n’a peur d’aucune difficulté, d’aucune tâche harassante, au contraire puisque c’est là le bain où l’on voit enfin qui est qui, qui vaut quoi, et que l’on peut enfin se rassurer un peu…

Notoirement, Marine fume beaucoup, sort et boit. C’est normal. Le 8 femme évite peu souvent l’addiction. L’excès est son ordinaire. Surtout que tout cela favorise les discussions musclées qui sont le vrai plaisir du 8, son vrai champ de confrontation, comme l’expérimenta Marine bien avant que la télévision ne l’appelle au secours de ses audimats. Les débats télévisés ardus qu’elle devra affronter au cours de cette campagne présidentielle au couteau auront donc été inconsciemment répétés par Marine il y a longtemps, sans garde du corps, dans les boites de nuit de sa jeunesse, au cours de discussions interminablement plus serrées que celle que lui préparent ses adversaires politiques d’aujourd’hui. Si elle parvient au second tour, personne ne se risquera à débattre avec elle. Elle en a trop envie, elle y est trop préparée.

J’ajoute que, loin des situations conventionnelles, le 8 femme rit et parle fort. Comme Marine.

Marine est pour longtemps installée dans notre paysage politique. A son avantage, il y a sa résistance à la douleur qui est une autre particularité de l’énnéatype 8. Marine ne se veut pas comme une chochotte. L’habitude de l’excès entraine chez elle une conséquence évidente : seul l’excès de douleur peut lui faire mal. Et où a-t-elle mal en ce moment ? Nulle part… Elle est bien, apaisée… Aucun risque de domination ne pèse plus vraiment sur elle… Même Papa est entré dans le rang et suit ses manoeuvres avec amour et fierté. Elle a atteint un sommet. Elle peut même se contrôler enfin toute seule… Ainsi, quand la chanteuse convertie Diams lui a consacré une chanson peu élégante et un peu ordurière, Marine ne s’est pas fachée… Elle lui a crânement proposé de devenir amies tout de suite autour d’une table de café, pendant que Diams, pourtant guerrière urbaine partait en courant…

Avec les années d’expériences politique, après s’être forgée une carapace sociale, elle a maintenant adopté une simplicité de ton. Elle est très différente de ce qui fût la Marine d’antan. Un brio inégalable dans les débats où elle désarçonne ses interlocuteurs en saisissant ce qui n’est pas encore dit avec vivacité, la moindre odeur de peur chez l’autre, elle le ressent en une fraction de seconde.  Les masques tombent rapidement devant l’oeil du cyclone bleu outre mer de Marine, personne n’y résiste. Très charismatique elle est de la trempe des leaders, des pédagogues hauts en couleurs, elle sait convaincre car elle est si convaincue elle même. Elle a ce brio dans les débats, cette compétence à allier des concepts et des idées complexes avec une spontanéité presque innocente. Marine serait-elle dans le chemin de ré-associer sa part féminine  profondément  visible dans son talent d’oratrice ?

La présidentielle va donc parfaitement à Marine, elle lui va comme un gant de crins à une main de fer dans un coeur de velours.

Jean-Luc Mélenchon, l’Ouragan

Jean-Luc Mélenchon, 65 ans, qui qualifiait dernièrement François Hollande de «capitaine de pédalo dans la tempête», est l’ennemi intime du candidat socialiste qu’il méprise comme un faible et un «mou». Cela fait au moins quinze ans que cela dure, depuis le congrès de Brest en 1997, au cours duquel Jean-Luc se présenta au poste de premier secrétaire du PS, unique concur- rent opposé à François Hollande.

Seul face au compromis général goupillé à cette époque par François Hollande, Jean-Luc n’avait obtenu que 8,81 % des voix. Un score modeste.

Né dans une famille juive de fonctionnaires pied-noirs à Tanger, au Maroc, Jean-Luc a la fonction publique républicaine dans les gênes : son papa était receveur des postes, sa maman était institutrice. A onze ans, après le divorce de ses parents, Jean-Luc suit sa maman en Normandie, à Yvetot, puis dans le Jura. Déjà un prêtre disait de lui à sa mère perdue devant son enfant si vif de caractère « Vous n’en tirerez rien, c’est un révolté ! » Un demi-siècle plus tard, Jean-Luc Mélenchon n’a pas oublié ce prêtre le décrivant ainsi à sa mère. Révolté, le candidat de la « France insoumise » l’est. C’est sa deuxième  fois à l’élection présidentielle, auréolé de sa réputation d’orateur hors pair, tel un Charles Pasqua, un Georges Marchais et  même un Jean Marie Le Pen ! Il veut être le seul vainqueur de la gauche, son leader, son champion. Il est déterminé à abattre le Parti socialiste (PS) et y arrive. La récente déclaration de Benoit Hamon dans un élan suicidaire de sa candidature qui déclara dans l’émission « On n’est pas couché » qu’il votera Mélenchon au second tour si lui n’y était pas… Un demi siècle plus tard, Jean Luc est toujours ce fier révolté.

Pendant ses années d’étudiant en philosophie, Jean- Luc s’est nourri de petits boulots. Il a ainsi été correcteur dans l’imprimerie Néo-Typo de Besançon, ouvrier dans l’entreprise d’horlogerie Maty et pompiste dans une station-service à la sortie de Besançon. Jean-Luc n’a pas été élevé avec une cuillère en argent dans la bouche.

Ses débuts professionnels sont même difficiles. Armé d’une simple licence de philo, Jean-Luc est d’abord professeur de français dans un lycée technique, puis journaliste à La Dépêche du Jura, collabore ponctuellement à l’hebdomadaire chrétien d’information La Voix Jurassienne et dirige plus tard La Tribune du Jura, le mensuel de la fédération socialiste du Jura, à la fin des années 70. Pendant ces années-là, le jeune journaliste milite à l’organisation trotskyste révolutionnaire du courant «lambertiste». C’est un cadre régional de l’Organisation communiste internationaliste (OCI) qui, dans toute la France, ne compte pas plus de quelques centaines d’adhérents ultra motivés. Mais Jean-Luc qui a déjà fait scission de l’UNEF, s’y sent bien. Pendant quatre années, Jean-Luc participe à toutes les luttes étudiantes et ouvrières du Jura — en particulier la fameuse grève des ouvriers autogestionnaires de Lip, importante industrie horlogère bisontine démantelée quelques années plus tard après un long roman social.

Ensuite, lors d’une fête militante, il est repéré par le maire socialiste de Massy (91) qui lui propose d’en faire son chef de cabinet. Jean-Luc, homme de rupture quand il le faut, entre aussitôt dans le système mitterrandien, adhère à la franc-maçonnerie dans la loge Roger Leray du Grand Orient de France où il avance ses thèmes de prédilections : la laïcité et la défense de la République. Puis, de congrès en conventions, de motions en courants, il tente pendant près de trente ans de fédérer l’aile gauche du parti socialiste. Sans succès majeurs ; bien qu’il ait finalement tenté, en 2007, de mettre en avant la candidature de Laurent Fabius qui, comme lui, avait au moins dit «Non» lors du référendum sur le projet de constitution européenne. Cette fois encore, c’est François Hollande qui remporta la bataille à coups de compromis.

Depuis son départ du parti socialiste début 2008, Jean-Luc incarne la «révolution par les urnes», une certaine forme d’adhésion à la décroissance écologique, et une nouvelle alliance avec le Parti Communiste. Idéologiquement, c’est un dynamiteur qui goute le «combat des idées» où il est très à son aise en s’emparant de la colère et de la pureté doctrinale afin de balayer le point de vue adverse comme on le fait avec une mouche.

Dans l’opinion, Jean-Luc et sa faconde ouvrièriste passent désormais pour une réincarnation de Georges Marchais, qui, lui aussi, bousculait les journalistes en les priant de ne pas le bousculer… Jean-Luc n’aime plus son premier métier et il est allé jusqu’à traiter David Pujadas, de «salaud» et de «larbin» à la faveur d’un reportage consacré à la grève radicale et pétroleuse des ouvriers métallos de Clairoix. A propos de Jean-Luc, on évoque de plus en plus souvent un «populisme de gauche» puisqu’il n’hésite pas à assumer publiquement un patriotisme exarcerbé.

Interrogé par un journaliste du JDD du 23 janvier 2011 à propos de ses excès et du risque de voir ceux-ci brouiller le contenu de son message politique, Jean-Luc réagit au quart de tour : «Merci du conseil ! Ce qui est insupportable dans cette vie publique ce sont les leçons de bienséance. Il va falloir vous faire à mes manières. Elles font partie du programme. Vous ne pouvez pas croire un type qui vous dit qu’il va tenir tête à tous les grands du monde s’il ne tient pas tête à un journaliste. Il faut qu’on sache que je ne veux pas céder.».

Pénétré de principes révolutionnaires jusqu’au romantisme et opposé en tout cas au financement des langues régionales par la République ainsi qu’au soutien de la gauche aux indépendantistes du Tibet, Jean-Luc, jacobin laïc sourcilleux, aime incarner la ligne dure qui n’hésite pas à surprendre et à détonner. Jean-Luc n’a jamais peur d’être seul ou de claquer la porte. Il ne refuse pas davantage la grandiloquence dans la colère. Au début, les mots se bousculent un peu dans son énervement. Ensuite, puisqu’il a appris à gérer ses contradicteurs par la bourrasque, il se sent bien et insiste. Dans son esprit, sa colère est avant tout un message. Seulement, sa colère est en train de devenir également un créneau politique de communication avec les «damnés de la terre».

Alors qu’il partage certains aspects de personnalité et le même positionnement politique avec Arnaud Montebourg qui est un 4 -provocateur, sentimental et romantique, Jean-Luc pourrait être lui aussi un 4, mais c’est un 8.

En effet, politiquement, il est animé par la vengeance. Il préconise ouvertement de «casser les reins» de certains groupes capitalistes qui ont fait du mal à la classe ouvrière. Jean-Luc est centré sur la colère. Il lui arrive de ne plus se maitriser. C’est un chef né, un tribun procureur redoutable et il est obsédé par la justice quand celle-ci manque aux petits, aux sans grade… Son charisme, ses saillies verbales, et sa vitalité font le reste car c’est une nature et un tempérament de feu récemment caricaturé en égal de Marine Le Pen par le dessinateur Plantu. Comme tous les 8, il pourrait aisément frapper, cogner. Ceci dit, c’est un 8 qui va très bien car tout en lui pourrait être pire…

Quand on demanda un jour à Jean-Luc (appelé «La méluche» chez les socialistes) s’il était prêt à revenir un jour au PS, il répondit tout de go que le si le PS l’élisait chef du parti, il n’y aurait aucun problème. Ce n‘était pas forcément une boutade, car l’énnéatype 8 est avant tout un chef.

Ce que j’observe comme tout le monde chez Jean-Luc c’est qu’on ne lui marche pas sans risques sur les pieds. Sa réponse est toujours directe, au delà même de la franchise, la réaction peut s’avérer rapidement dispro- portionnée. La franchise, chez les autres énnéatypes, consiste à penser ce que l’on va dire ; chez Jean-Luc, la franchise est de dire ce qu’il pense. Les propos sont alors «brut de décoffrage» mais peuvent aussi faire rire de l’autre coté des écrans de télévision, comme dans les Tontons flignguers quand les frères Volpone se prennent plein de gifles de la grosse main de Lino Ven- tura.

Une bonne partie des réactions que l’on reproche à Jean-Luc s’explique par l’exaspération et la détestation qu’il éprouve de se trouver sous contrôle. Chercher à le dominer c’est s’attirer ses foudres. L’énnéatype 8 ne veut obéir à personne, c’est clair, ça ???? Si une règle ou une convention lui parait stupide, c’est la transgression immédiate y compris s’il lui faut nier ou faire l’impasse provisoire sur ses propres sentiments.

L’énnéatype 8 ne se ménage pas. Il ne ménage ni les autres, ni le temps, ni sa résistace à toute épreuve et ce n’est alors pas étonnant que Jean-Luc ait récemment confié qu’il s’était préparé physiquement à la compétition électorale afin de pouvoir faire face à tout…

Quant aux arrangement électoraux possibles pour certains médiateurs à gauche, ils sont impossibles avec Jean-Luc. Il ne se soumettra jamais et cela pour la bonne raison qu’il ne trouve vraiment aucun charme à se trouver coopératif…

Si Nicolas est le champion du monde de l’action, si François est champion du monde de la médiation, Jean- Luc est champion du monde de la confrontation. Ne lui parlez pas de banalité car vous pouvez faire aussitôt éclater sa colère, comme le jour où un journaliste stagiaire, pour lui plaire et le décontracter un peu, lui de- manda son avis sur la réouverture des maisons closes…

… Car dans le conflit déclaré, Jean-Luc se réénergétise. Avec un ennéatype 8 de l’envergure de Jean-Luc, chacun est mis à l’épreuve face à lui. Un oeil d’acier guette tes faiblesses. Sauf si tu es franchement faible, handicapé… alors, humain débarassé de la peur d’être dominé, Jean-Luc te prêtera sa force sans contrepartie.

En effet, Jean-Luc est capable de sauver la veuve et l’orphelin. Il peut mourir les armes à la main pour ces faibles dont il ne veut pas être, dont il refusera toujours la condition soumise.

Jean-Luc, en situation paternaliste, n’a pas de ressentiment, pas de rancoeur. Ainsi, le journaliste patient et tenace qui a essuyé tout à l’heure les colères de Jean- Luc peut se voir offrir un verre à la buvette à peine cinq minutes après l’échange musclé. C’est même; pour Jean-Luc, une bonne façon de commencer à se connaître vraiment. Avec un Ennéatype 8, la rencontre commence souvent par un esclandre.

Face à lui, Jean-Luc recherche donc la personne claire, précise, qui lui donne de véritables informations exploitables. Dans ce cas, la camaraderie est immédiate car l’ennéatype 8 aime s’enrichir intellectuellement pour mieux commander ensuite…

Jean-Luc, ennéatype 8 affirmé, n’est pas séducteur, il n’est pas dans l’image. Il déteste même les jeux d’image, ou que tout soit désormais limité à cela en politique. Et il le dit. Il le dit, puisqu’il le pense…

Sur le fond, Jean-Luc est en quête du pouvoir, du vrai pouvoir qui peut changer la donne générale. Ce pouvoir sur le concret, il le cherche non pas pour le prestige mais pour la réalité de ce pouvoir qui tient tout entier à la possibilité de changer enfin les choses. Contrairement au 3, comme Nicolas Sarkozy, qui ne s’interesse lui qu’à l’effet bénéfique que le pouvoir peut avoir sur ses propres rêves et sur la manière dont le monde le regarde, Jean-Luc cherche les leviers vrais d’une transfiguration générale et réelle de la vie… Il a tout son plan en tête. Compte tenu de cela, il est inutile et dangereux de vouloir lui faire jouer un tout petit jeu mesquin, une combine… Il vous giflerait de corps ou de mots en trouvant cela abjecte et en vous demandant pour qui vous le prenez donc !

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